
Le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE) a enquêté sur l'accident d'un apprenti à Laax. Le rapport final contient des recommandations essentielles à l'intention des entreprises de remontées mécaniques, en particulier celles qui forment des apprenti.e.s.
En mai 2025, le Service suisse d'enquête de sécurité (SESE) a publié son rapport final sur l'accident mortel d'un apprenti sur un pilier de téléphérique à Laax (GR). L'analyse met en évidence les lacunes en matière de sécurité et les points auxquels les entreprises de remontées mécaniques doivent prêter davantage attention. Les recommandations suivantes s'adressent en particulier aux entreprises formatrices, mais s'appliquent également en partie à toutes les autres entreprises.
Surveillance par des spécialistes
Les apprenti.e.s ne peuvent effectuer des travaux dangereux, par exemple sur des pylônes de téléphérique, que sous la surveillance directe d'un professionnel. Est considéré comme professionnel toute personne titulaire d'un certificat fédéral de capacité (CFC) ou d'une qualification équivalente dans le domaine concerné. Selon l'année d'apprentissage, une surveillance permanente ou répétée est obligatoire. La personne chargée de la surveillance doit se trouver à proximité immédiate, idéalement sur la même plate-forme de travail.
Systèmes d'alerte fiables
Le rapport d'accident le montre clairement : une simple annonce au moment du départ de la cabine ne suffit pas. Avant chaque traversée, un avertissement clair et donné en temps utile doit être émis de manière à atteindre de manière fiable toutes les personnes se trouvant sur le support. Idéalement, un accusé de réception est transmis par radio.
L’ EPI est obligatoire
Les équipements de protection individuelle contre les chutes (EPI) doivent être utilisés de manière systématique, même pour des travaux de courte durée ou en présence d'un garde-corps supposé sûr. L'utilisation des EPI doit faire l'objet d'une formation régulière et les instructions doivent être consignées par écrit.

Documenter la formation
Les entreprises formatrices doivent s'assurer que la formation est documentée de manière exhaustive. Les apprenti.e.s actualisent régulièrement le programme de formation. Le programme de formation est vérifié et signé par le responsable de la formation. Les rapports de formation doivent être rédigés à la fin de chaque semestre et discutés avec les apprenti.e.s.
Prendre au sérieux la protection des jeunes au travail
Les dispositions légales relatives à la protection des jeunes travailleurs doivent être strictement respectées. Cela signifie notamment : 9 heures de travail maximum par jour, 12 heures de repos minimum, même pendant la haute saison. Le travail le week-end n'est pas autorisé pour les mécatronicien.ne.s de remontées mécaniques CFC et les employé.e.s de remontées mécaniques AFP.
Renforcer la culture de la sécurité
Les jeunes ont moins d’expérience dans la gestion des risques. Les entreprises formatrices sont donc tenues de promouvoir une conscience aiguë des dangers. Cela doit être garanti par des consignes de sécurité ciblées, des formations régulières et une culture de la sécurité ouverte et axée sur l’apprentissage.
La solution de branche soutient la prévention
La solution de branche « Opérations de maintenance en cours d'exploitation » développée par Remontées Mécaniques Suisses offre aux entreprises un concept de sécurité complet. Elle comprend des normes concrètes, des mesures de protection techniques et organisationnelles ainsi que des listes de contrôle pour l'évaluation des risques. Elle sert non seulement à mettre en œuvre les exigences légales, mais aussi et surtout à éviter à l'avenir des accidents graves comme celui de Laax. L'application systématique de cette solution renforce la culture de la sécurité et soutient efficacement les entreprises de remontées mécaniques et les entreprises formatrices dans leurs efforts de prévention.
