
Les remontées mécaniques peuvent représenter un danger potentiel pour l'aviation civile et militaire. Cela a parfois entraîné des retards et des augmentations de coûts dans le PAP. Un groupe de travail dirigé par Remontées Mécaniques Suisses souhaite désormais établir des bases claires et pratiques pour le marquage de ces installations.
Évaluation avant la procédure d'approbation des plans par l'OFAC et les Forces aériennes
L'évaluation et l'homologation des obstacles à la navigation aérienne en Suisse sont un processus mené par l'Office fédéral de l’aviation civile (OFAC). Celui-ci comprend l'examen des obstacles potentiels (notamment les installations de remontées mécaniques) et la définition des mesures de sécurité nécessaires, telles que l'enregistrement dans la base de données des obstacles à la navigation aérienne et des marquages bien visibles. C'est la seule façon de garantir la sécurité de l'aviation ainsi que celle des remontées mécaniques et des utilisateurs/utilisatrices. L'armée de l'air est également impliquée dans ce processus en aidant l'OFAC à évaluer les projets avant la procédure d'approbation des plans (PAP).
Écart entre les exigences et la faisabilité
Les bases juridiques régissant quand et comment les remontées mécaniques doivent être balisées sont définies dans différentes ordonnances et directives. Celles-ci ne sont toutefois pas toujours uniformes et peuvent donc être interprétées de différentes manières. En outre, les différents systèmes de remontées mécaniques présentent des caractéristiques techniques différentes, ce qui rend impossible ou difficile la mise en œuvre de certaines exigences ou augmente de manière disproportionnée le coût du projet. Dans la pratique, ces différences entre les exigences de l'OFAC/des Forces aériennes et les possibilités des fabricants entraînent régulièrement des discussions et des retards dans l'ensemble du processus PAP.

Groupe de travail sous la direction de Remontées Mécaniques Suisses
Afin d'améliorer cette situation, Remontées Mécaniques Suisses a créé un groupe de travail auquel participent la plupart des principaux fabricants de remontées mécaniques actifs en Suisse. Il s'agit notamment de Garaventa, Bartholet, Leitner, Inauen-Schätti, Steurer et Von Rotz & Wiedemar. L'objectif commun de ce groupe est d'élaborer des bases techniques sous forme de « fiches d'information » sur les différents systèmes de remontées mécaniques. Ces fiches doivent présenter les limites et les problèmes des systèmes et les étayer par des exemples concrets tirés de la pratique. En outre, une position commune des fabricants doit être définie afin de garantir une argumentation uniforme et fondée vis-à-vis de l'Office fédéral des transports, de l'OFAC et de l'armée de l'air.
La sécurité avant tout
Il s'agit de créer des exigences claires et compréhensibles qui permettent aux entreprises de remontées mécaniques de planifier en toute sécurité leurs projets de construction et de transformation. Dans un deuxième temps, des compromis pratiques doivent être élaborés et approuvés dans le cadre d'une table ronde réunissant toutes les parties concernées, la priorité absolue étant accordée à la sécurité des installations de remontées mécaniques, des aéronefs, des pilotes et des passagers/passagères et utilisateurs/utilisatrices.



